Notre métier de réalisateur de films, même à petits niveaux (films collectivités, clips musicaux, captations de spectacles...) est énergivore. A la prise de vues il y a les caméras, les éclairages, les enregistreurs, les stabilisateurs devenus davantage électroniques (stab Crane) et moins mécaniques -steadicam). Tous ces appareils utilisent des batteries (polluantes, pas toutes recyclables) qu'il faut maintenir chargés à 40 % même quand elles ne servent pas) et puis il faut les recharger ou lors de captations avoir les caméras branchées sur secteur. Ensuite, il y a le montage, des ordinateurs avec de grosses cartes graphiques pour traiter 200 go de rushes en 4 k et en multicaméra, ça prend de la ressource et donc cela consomme. Les écrans, quand on monte avec des triples écrans. Des écrans dont on pousse le contraste et la luminosité pour une meilleure vision de l'image. L'encodage
quand on fait de l'authoring (réalisation de dvd et Blu ray) Quand le processeur calcule souvent la nuit plusieurs heures pour exporter un métrage les machines tournent. Pour limiter et "compenser "cette dépense d'énergie, pas grand chose à faire. Peut être éviter les pics de consommations pour faire ce travail. Pour le reste, j'essaie avec certains de mes ordinateurs non destinés au montage de faire de la récupération et du recyclage d'ordinateurs obsolètes. Et pour mes machines de montage
-qui nécessitent les dernières technologies- je trouve un compromis pour les faire durer. Mais il y a un choix à faire entre -en période de montage-couper les machines la nuit pour limiter la consommation et éviter les on/off de la machine qui usent précocement les processeurs.
Toutefois, préserver son matériel pour le faire durer est une bonne solution pour préserver les ressources de la planète tout en continuant à filmer et photographier dans de bonnes conditions.
Par OLIVIER LEVEQUE/LES FILMS DE L'ERABLE
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