BABYLON, le film, de DAMIEN CHAZELLE, une lettre d’amour au cinéma (mais pas vraiment à Hollywood) dépeint une période incroyable, de liberté débridée, du « rêve américain » qui révèle au sein du travail de cinématographe la nature humaine sous ses aspects les plus sombres et décrit le passage du muet au parlant où instantanément les rôles des opérateurs se sont inversés : les réalisateurs ne pouvant plus hurler leurs directives aux comédiens, ce furent les techniciens du son qui prirent le pouvoir dans le process créatif. Représenté et Incarné dans le film de CHAZELLE, ERICH VON STROHEIM, le metteur en scène le plus fou et le mieux payé de l’époque a fait partie de cette histoire. On se souvient de lui dans BOULEVARD DU CREPUSCULE de BILLY WILDER, film qui raconte aussi la déchéance des vedettes du muet devenues soudain « obsolètes ». Dans ma salle de montage, il y a ce portrait d’ERICH VON STROHEIM, dessiné par mon grand-père JEAN LOUIS BONCOEUR/EDOUARD LÉVÊQUE que le metteur en scène lui a dédicacé le 14 juin 1946 lors d’un de ses passages à LA CHATRE avec sa troupe de théâtre. Pièce unique, objet symbolique, qui ira peut-être un jour dans un musée mais… pas de mon vivant : je la partage avec vous. Olivier LEVEQUE / LES FILMS DE L’ERABLE
Olivier LEVEQUE
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